Parcours d’artistes octobre 2016

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Une petite pause s’impose en savourant le résultat de nos

deambulations artistiques…IMG_4853IMG_4865imageimageimageimageimageimageimageimageimage

Participation au parcours d’artistes  » sur les traces de Rik Wouters, 100 ans après…. » au coin du balai les 14, 15 et 16 octobre 2016 avec le collectif d’artistes Orzone.

vernissage le 14 septembre à 19h N-D Reine des Cieux, 16 Heilligenborre à 1170 Watermael-Boistfort, concerts de musique 20h-22h.

expo samedi 15 et dimanche 16 octobre 13h-18h, concerts 19h-22h30 le samedi 15 octobre.

je serai avec le collectif d’artistes Orzone au 120 Heiligenborre, dans le garage du centre de soins du CPAS.

venez découvrir les résultats de nos déambulations forestières et artistiques !

 

deja quelques infos : www.surlestracesderikwouters.be

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Expo à l’académie juin 2016

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Expo de fin d’année des travaux des étudiants à l’académie des beaux-arts de Watermael-Boistfort, voici mes réalisations….IMG_3435IMG_3434

imageimageautres réalisations que j’ai decouvert….en parcourant toute l’expo,IMG_3423IMG_3460

Article presse

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Niki de Saint Phalle

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Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort​Muriel Borreman
Cours d’Histoire de l’Art – Francois Liénard​​année 2015-2016.
Elève : Muriel Borreman TRANSITION C3.3

Niki de Saint-Phalle (1930-2002)

Sa vie et son parcours

Artiste autodidacte, n’ayant pas suivi d’école d’art, elle se dit « outsider »,
« Expressionniste » dans le sens où elle ne met guère de distance entre elle et ses œuvres et privilégie l’intuition plutôt que la réflexion.
Toute son œuvre est autobiographique, en ce sens qu’elle se projette dans toute son œuvre.
L’originalité de sa création tient de sa personnalité, fantasque, libre, audacieuse, obstinée, qui va le plus possible en profondeur dans la poésie, se nourrit des mythes, des contes de fées et des monstres. Elle essaye  » d’amadouer  » les forces négatives en elle, ne les évite pas… mais les contourne par la poésie des contes de fées, de façon à les apprivoiser. Elle sait maîtriser ses angoisses en leur donnant une expression joyeuse.
Ses sculptures ont une force plastique exubérante, ce qui réveille parfois des forces destructrices en nous…. où nous met en contact avec une énergie jubilatoire, un bonheur rare…

Elle est projetée sur la scène artistique internationale par ses célèbres tirs et rejoint à ce moment le mouvement des Nouveaux Réalistes en 1961, à l’initiative de Pierre Restany, subjugué par la performance artistique de Niki de Saint Phalle.
Elle Devient du même coup une artiste à part entière…

L’artiste sait mobiliser l’audace de sa liberté et la force de sa conviction. Cette quête artistique sera intensément vécue, elle se dit obsédée par sa création et elle se séparera des personnes dont l’influence contrarie cette quête….
Pour se consacrer pleinement à son art elle se sépare de son mari Harry Mathews, dont elle a eu deux enfants.

Le sculpteur suisse Jean Tinguely la soutiendra dans sa création artistique et leur admiration mutuelle évoluera en une relation plus profonde. Il sera quelque temps plus tard son compagnon et se marieront en 1971.
Ils réaliseront beaucoup d’œuvres ensemble, se stimulant l’un l’autre (la sculpture Hon, le paradis fantastique, le golem, etc…) mais Le jardin des Tarots sera l’œuvre culminante de Niki de Saint Phalle, jardin jubilatoire exubérant, véritable ode à la vie et qui invite à un cheminement basé sur les 22 cartes du tarot.

Mouvement des Nouveaux Réalistes (1960-1970)

Ce mouvement est fondé en 1960 par le peintre Yves Klein et le critique d’art Pierre Restany lors de leur première exposition collective d’artistes français et suisses à la galerie Apollinaire de Milan.
Ce mouvement est contemporain du Pop Art américain (retour de l’objet qui critique la société ou pas, en opposition à l’abstraction lyrique) et il est présenté comme la version française.
Avec le mouvement « Fluxus » il incarne l’une des nombreuses tendances de l’avant garde dans les années 1960, sera dissout dix ans plus tard.

Nouveaux Réalistes = N.R. = nouvelles approches perceptives du réel (par l’intermédiaire d’un objet ou d’un concept).

Artistes du mouvement :

Fernandez Arman, François Dufrene, César,Raymond Hains, Christo, Gérard Deschamps, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Jacques de la Villegle, Pierre Restany, Yves Klein et Mimmo Rotella.

Ils prennent position pour un retour à la réalité en opposition au lyrisme de la peinture abstraite, mais sans tomber dans le piège de la figuration.
Les artistes de ce mouvement utilisent des objets prélevés dans la réalité concrète de leur temps à l’image des ready made de
Marcel Duchamps. C’est avec ce dernier que l’objet est rentré dans l’histoire de l’art.
Le spectateur doit être plus actif et le savoir-faire commence à poser question, l’art ne doit plus être laborieux.

C’est un retour aux sources que préconisent les nouveaux Réalistes, ils veulent nous dire la beauté du quotidien et invitent le consommateur à être également un producteur d’art.

Quelques exemples :

Yves Klein,
Il dématérialise l’objet, est précurseur de l’art corporel.
Il invente une nouvelle couleur, l’« IKB », International Klein Blue, qui est un monochrome bleu.
Il est l’auteur des anthropométries, ou de jeunes femmes nues enduites de peinture bleue se roulent sur une grande toile blanche créant ainsi la trace visible de leur mouvements.
Ce sont des actions spectacles, les « happenings », ou l’œuvre d’art se construit et se déconstruit devant le spectateur. Plus tard on parlera de « performances ».

Daniel Spoerri
Il fixe l’instant d’un repas, nécessité de revenir aux sources après l’abstraction lyrique.

Fernandez Arman
Il coule des objets dans du béton, il casse les objets qu’il remet en valeur par la suite.
On quitte le romantisme de l’objet, on le détruit pour en faire autre chose ; le résultat coulé dans le béton donne une apparence archéologique.
Exemple : « Home Sweet home »
Il accumule des masques à gaz, pour faire référence à la guerre chimique.
Le matériau noble disparaît, on n’utilise plus de bronze, de pierre mais de la tôle, du ciment et des matériaux industriels.
Il utilise aussi des déchets produits par la société, et ça devient un bibelot. A cette époque les artistes polluent beaucoup et utilisent des produits toxiques sans le savoir.

César
Les compressions de César. C’est un art de l’assemblage et de l’accumulation d’éléments empruntés à la réalité quotidienne. Il leur donne une structure architecturale.
Il met en pièce des autos qu’il broyées et compactées par l’intermédiaire de la machine et en fait un montage-sculpture.
L’aspect manuel et savoir-faire a disparu. La création s’opère par l’intermédiaire de la machine….

Jacques de la Villegle
Il déchire des affiches trouvées dans la rue, et les recompose pour en faire un tableau.
Il vise à retrouver la face cachée de l’invisible et la couleur en dessous des affiches.

Évolution artistique de Niki de saint Phalle

Les thèmes abordés par l’artiste sont la naissance, la maison, les monstres et les rapports entre l’homme et la femme, la danse et les fêtes.

A propos des œuvres et de l’évolution artistique :

A ses débuts Niki de saint Phalle admirait Marcel Duchamps, Picasso, Matisse, Gaudi et le facteur Cheval. C’est une artiste « populaire » » qui à ses débuts est à mi-chemin entre l’art brut et l’art savant d’un Jean Dubuffet (assemblages), et son œuvre irradie d’une énergie jubilatoire.
Un pas important est franchi quand elle décide d’incorporer des objets dans ses peintures comme des cailloux, tessons de céramiques, ours en peluche, petites voitures, objets coupants et blessants,…
Tous ces objets encore parfaitement identifiables témoignent de la rencontre entre l’art et la vie, sans renoncer ni à l’un ni à l’autre.

Les peintures assemblages.

De 1956 à 1961, Niki incorpore dans du plâtre des objets de la vie quotidienne (des objets coupants, blessants, ciseaux, dînette, jouets d’enfants, poupée, clous, couteaux, rasoirs, etc…) et fait des assemblages-tableaux remplis de poésie.
Elle dit : « l’agressivité qui était en moi commençait à sortir, je me mis à faire passer la violence dans mon œuvre ».

Il y a une connivence avec certains artistes américains des années 1950 à New York (Pollock incorpore toutes sortes d’objets dans ses drippings comme des clous, mégots de cigarettes, allumettes,…) et les Nouveaux Réalistes des années 1960.

Cette activité artistique est indispensable à son équilibre et lui permet d’expulser des émotions violentes. Elles préfigurent de ses fameux tirs.
Ces tableaux reliefs et assemblages sont parfois si beaux qu’ils occultent l’horreur qui s’y cache derrière.
Ces assemblages disparates, lourds de réminiscences sont des vecteurs d’exorcisme autant pour l’artiste que pour le spectateur.
Et tout cela fait écho au plus profond de notre être.
Ex « violon », circa 1960 61, Paris
Le rouge à lèvre

Les tirs : premières consécrations !!!

Durant deux années, l’artiste va élaborer ses « actions-tirs » qui vont la projeter sur la scène artistique internationale.
Il s’agit de poches de peinture incorporée dans du plastic, fixées à une planche de bois par du plâtre, et des clous. Avec un fusil déniché chez un forain, elle tire sur ces poches et fait « saigner » la peinture. Frissons de la fête foraine, avec la chance de pouvoir participer au processus créatif…

Une nouvelle étape est franchie. C’est une époque où le monde est secoué de convulsions violentes, le beau et le nouveau baignent dans un climat de terreur.
Ces tirs ont libéré les forces créatrices en elle. Après les tirs tout était possible !!!

Avec les tirs l’artiste dynamise le réel, elle tire sur tout ce qui lui fait horreur, la guerre, la violence, son père, etc… et elle fait saigner la peinture.

-« J’imaginais que la peinture se mettre à saigner, blessée de la manière dont les gens peuvent être blessés. » dit elle.
La peinture devenait une personne avec des sentiments et des sensations.
Son intuition lui permet de retrouver tout un courant de pensée qui, de Kandinsky aux analyses de Mikel Dufrenne, affirme que l’œuvre détachée de l’artiste devient une personnalité, un sujet indépendant.

Niki de Saint Phalle a su faire évoluer sa découverte des tirs afin de donner aux actions et à leurs résultats une consistance véritablement esthétique.
Après les poches (une seule fois), elle utilise des bombes de peinture, puis des bombes fumigènes
et le résultat devient des « actions-spectacles ». A la même époque aux USA apparaissent les « happenings ».
Allan Kaprow présente 18 happenings en 1959 (rituel le mettant en scène et impliquant la participation du public)

Portrait of my lover de Niki de Saint Phalle.

Les autels, les mariées et les monstres (période blanche)

L’artiste s’attaque à son éducation religieuse trop rigide et veut l’effacer…

Autel O.A.S. 1962

Les nanas.

Éloge de la femme resplendissante de liberté, de joie et de certitude.
C’est le féminin intuitif magique…
Après le féminin torture des mariées en blanc, voici les nanas resplendissantes !
C’est la femme au pouvoir, épanouie, dispensatrice de vie, aux formes généreuses et rebondies, et qui donnent l’aspect d’une légèreté aérienne malgré leur formes très généreuses, ce qui est contradictoire.
Les premières nanas sont construites en papier mâché et en tissu, matériau soutenu par un treillage métallique façonné.

La Hon et les sculptures monumentales.
Déesse païenne de la fécondité.
Œuvre gigantesque réalisée avec jean Tinguely et va déclencher toute une série de sculptures monumentales comme le paradis fantastique à Stockholm, le Golem à Jérusalem, Le dragon à Knokke-le-Zoute, etc…
Les affinités entre les architectures luxuriantes de Niki de Saint Phalle dans son jardin en Toscane et la démesure du palais idéal réalisé par le facteur Cheval sont évidentes.
Au contact de ses œuvres, on partage sa jubilation, on s’émerveille et on devient plus léger, et on éprouve un bonheur rare.

Elle dit réaliser des totems pour rendre les gens heureux.

Les skinnies, les lampes et les bronzés.

Elle crée des déesses et des dieux égyptiens dotés d’une forte présence charnelle.

Après la mort de jean Tinguely, elles réalise ses tableaux éclatés

Son œuvre culminante : le jardin des Tarots, 20 années de préparation….
C’est en découvrant l’œuvre de Gaudi, la Sagrada Familia au parc Guell à Barcelone que Niki va vouloir créer son propre jardin à Garavichio en Toscane.

Il se compose de 22 sculptures monumentales inspirées des cartes du tarot. mais aussi de réalisations architecturales comme le « palais idéal » du facteur Cheval (art brut) et le parc des montres de bombardons en Toscane.
Les sculptures sont : le magicien, la grande papesse, la force, le soleil, la mort, le diable, le monde et le fou, le pendu, la justice, l’injustice, les amants, l’ermite, la tour, l’empereur, la luxure, l’impératrice, le chariot, l’étoile, le jugement, la lune et la tempérance.
Ce jardin doit se parcourir comme un cheminement et est réalisé pour « rendre les gens plus heureux » dit l’artiste.
C’est un désir de sculpture qui creuse et qui va à l’intérieur.
L’artiste dit avoir réalisé son jardin par nécessité vitale pour elle, elle crée un lien entre la sculpture et la nature. Il manifeste son besoin de sublimer ses monstres intérieurs par son art…
Elle dit :
– « La valeur ésotérique des cartes de tarots m’a donné une plus grande compréhension du monde spirituel et des problèmes de la vie, et aussi un éveil aux difficultés qui doivent être surmontées pour qu’on puisse à la prochaine épreuve et à la fin du jeu trouver la paix intérieure et le jardin du paradis. »

Elle commence par l’Impératrice, carte de l’intelligence et de la sagesse, avec deux seins gigantesques.
– Dans l’un, elle dormira, elle y installe sa chambre. Cette impératrice symbolise la femme et la mère protectrice et féconde.
– Dans l’autre elle installe la cuisine où se dérouleront toutes les réunions de chantier. La grande déesse a donc été réalisée pour y vivre !

L’acoustique y est extraordinaire, comme dans une cathédrale.

C’est un retour au sein maternel, à la vie, on recommence tout, et toutes les autres sculptures vont être réalisées et conçues dans l’Impératrice.

Cette Impératrice évoque par sa position le SPHYNX du mythe d’Œdipe, ou encore celui de Gizeh, gardien des lieux. A l’extérieur des cercles concentriques colorés recouvrent la surface des seins, tel un mandala, symbolisant un amour sublime. Cette Impératrice de couleur noire possède une petite couronne rouge, telle la crête d’une mère poule et un voile-chevelure bleu brillant parsemé d’étoiles qui évoque le voile d’une fée ou de la Vierge des chrétiens.

Elle dit aussi être devenue artiste car il n’y avait pas d’autres alternatives. Chaque problème rencontré dans sa vie, elle va les résoudre par la métaphore.
A l’intérieur de l’Impératrice, où des miroirs reflètent la lumière de partout, il y a trois sculptures :

Le chariot qui représente la victoire (triomphe sur ses adversaires, résolutions de ses problèmes ),
L’étoile du renouveau (c’est l’être complet, pas fragmenté, la santé physique et spirituelle),
Et la troisième : le jugement, appelle au renouveau.

C’est trois parties de nous-mêmes : l’enfant, l’homme et le vieillard que nous devons réunir.
L’ange qui les regarde les invite à se réunir.

L’artiste se reconstruit dans et au travers de ses œuvres.

Et au-delà de la lecture décoratives de ses œuvres se cachent toujours des questionnements sociétaux :
– La femme et sa place dans la société,
– Les rapports hommes – femmes
– La discrimination raciale,
– La violence et la guerre, etc…

Le chariot.

Bibliographie. (à compléter)
• Inconnu, fiche Les arts du visuel n° 76 : Niki de Saint-Phalle, Editions Inspection Académique du Pas de Calais, collection Des Œuvres aux Maîtres, sans date.
• COLLECTIF, Niki de Saint Phalle, Genève, Editions Naef-Kister, collection Misée d’Art Moderne et d’Art Contemporain – Nice, 2002
• Niki de SAINT PHALLE, Tableaux éclatés (Œuvres exposées su 24.06 au 12.09.1993 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, Editions La Différence, 1993
Sites web.
• http://next.liberation.fr/culture/2010/06/05/art-saint-phalle-imperatrice-du-jardin-656777, consulté le 1er avril 2016.
• http://laromedejulie.com/2013/07/le-jardin-des-tarots-niki-de-saint-phalle/, consulté le 1er avril 2016.
• http://www.alainamiel.com/niki.htm, consulté le 27 mars 2016.

Niki de st Phalle 160428.docx​1/10​28/04/2016

Portrait

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IMG_1113img_3011imageimageRéalisation de portraits pour l’exposition en hommage au peintre Rik Wouters à la gare de Watermael du 14 au 29 mai 2016
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Luc tuymans

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Texte encore à intégrer….mais deja realise

Bacon

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imageAcadémie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort​Muriel Borreman
Cours d’Histoire de l’Art – Francois Liénard​​année 2014-2015.
Elève : Muriel Borreman TRANSITION C3.2

Francis Bacon : three figures and portrait (1975)
Huile et pastel sur toile (198 x 147)
Sa vie et son parcours

Naissance à Dublin en 1909 et pourtant il n’est pas irlandais mais d’origine anglaise.

Les 16 premières années de l’artiste en Irlande s’inscrivent dans un climat familial très tendu et violent. Son père est militaire de carrière puis éleveur de chevaux. Il a la bougeotte et donc la famille va souvent déménager.
L’artiste a aussi très peu de contact avec sa mère, il souffre d’asthme et est un enfant solitaire, livré à lui-même, hors d’un cursus scolaire régulier et rebelle au pensionnat…
Par contre il découvre chez ses grandes tantes et sa grand-mère maternelle un espace de liberté ouvert propice à la fantaisie, la pratique artistique .
A cette époque l’Irlande connaît beaucoup d’agitation et ensuite il y aura la première guerre mondiale. Le monde qui l’entoure est déjà perçu comme une menace. Et pourtant l’artiste dira plus tard que la menace guerrière sera une expérience fondatrice pour lui et sa pratique artistique!!!

En 1925, bacon est chassé du domicile familial par son père qui ne supporte pas son homosexualité. Commence alors pour l’artiste une vie à Londres, remplie de divers petits boulots. Son père essaye ensuite de le remettre sur le droit chemin en le confiant à un ami. Cette précieuse tutelle va permettre à Bacon de voyager de Berlin à Paris, où il découvre entre 1927 et 1929 la peinture de Picasso.

C’est un tournant décisif dans son parcours.
Car entre-temps Bacon a 20 ans et est devenu un jeune créateur de meubles mais c’est en découvrant les toiles de Picasso qu’il décide de « s’essayer à la peinture » comme il dit !
Le Massacre des innocents de Nicolas Poussin va aussi profondément marquer Bacon.

Bacon s’installe dans un garage reconverti en atelier.

Il va rencontrer trois figures très marquantes dans son parcours artistique :
– Roy de Maistre peintre de dix ans son aîné et qui va ouvrir deux voies à Bacon : le côté technique de la peinture et le sens des relations sociales. Ensemble ils vont exposer meubles et peintures en 1930.
En 1933, c’est la fameuse Crucifixion de Bacon qui sera reproduite dans un livre de l’historien de l’art Herbert Read sur l’art contemporain.
– Autre figure marquante : Graham Sutherland qui va grandement contribuer au savoir-faire technique de Bacon et lui faire découvrir et connaître un milieu influent pour sa pratique artistique.
– Il y aura ensuite Éric Hall qui sera son mentor et appui financier durant 15 ans.

En 1940, c’est la guerre et Bacon est réforme pour cause d’asthme.
Son atelier est situé dans un immeuble abîmé par les bombardements.
Et pourtant sous cette menace que fait peser la guerre, Bacon peint obstinément !!!

En 1944 nouveau Triptyque de la Crucifixion.
C’est un nouveau point de départ pour Bacon qui n’a pas souhaité exposer ses tableaux d’avant, dont la plupart seront d’ailleurs détruits par l’artiste.
Il a 35 ans et va continuer à peindre de façon ininterrompue durant les 50 années à venir !!!

Au sortir de la guerre presque tout est joué au niveau du personnage de Bacon : l’impératif de créer (jusqu’au bout), son mode de vie et la nature de ses relations affectives. Les expositions vont se suivre : Londres en 1949, New York en 1953, Paris en 1957 et la biennale de Venise en 1954.
Bien peu des désordres de sa vie vont entamer son énergie créatrice,
Son travail sera très régulier. Il s’impose une exigence opiniâtre !!!!
Il travaille de 6h du matin à midi tous les jours et dit « toute ma vie rentre dans mes tableaux ».

Son style

Bacon va se nourrir de plusieurs influences artistiques :

art égyptien, art rupestre du Nord de l’Espagne, les peintres Cézanne, Degas, El Greco, Goya, Renoir, Seurat, Rembrandt, Vélasquez, Picasso, Van Gogh, le sculpteur Giacometti , pour n’en citer que quelques-uns.

De Picasso, il va retenir l’attachement à la figure humaine, son acharnement à la déformation (dans le cubisme on montre le personnage sous diverses formes), sa liberté de construction et sa curiosité technique.
Le motif de la Crucifixion puise son origine essentiellement dans la peinture de Picasso.

La toile du pape Innocent X de Velasquez le fascine littéralement et la cruauté trop banalisée par la culture ambiante et souvent redite par les peintres des siècles passés interpelle bacon (bœuf écorché de Rembrandt 1655, peinture de Goya, Grünewald).

Il va peindre tout un temps « ses quartiers de viande », comme Painting 1946 par exemple. Cela procède de l’ordre de la
défiguration de l’humanité et il construit une structure autour : la structure vient du réel mais pas toujours. Cette cage est là pour remplir du vide, donne une structure à la composition ainsi qu’une profondeur. Il cherche à représenter une autre forme d’humanité, mi humaine mi animale, quelque chose de nouveau à l’instar de Grünewald.
Sans doute peint-il le désarroi de la condition de l’homme occidental en Europe où l’on n’a pas encore découvert toutes les atrocités de la seconde guerre mondiale…

En 1950 apparaît le nu masculin dans la peinture de Bacon, étape importante et exprimant une même préoccupation pour la figure humaine que son ami peintre Lucian Freud, alors que les peintres abstraits sont en vogue.
Bacon peint sans modèle, donc sans témoin, mais sa source principale d’inspiration vient de la photographie. Il demande à John Deakin de réaliser des photos qu’il va littéralement laisser « traîner » par terre, dans le chaos indescriptible de son atelier rempli d’un amoncellement divers de tubes, de peintures, de poussière… Ces photos « voyagent » donc dans l’atelier et réapparaissent d’une autre façon pliées, froissées, avec des taches de couleur, de poussière et « parlent » autrement au peintre.

Il tente d’atteindre le plus possible à la ressemblance originelle par la déformation, ce qui ne peut se faire que sans modèle. Il s’agit en effet de casser l’image pour mieux la retraduire, ce qui est trop éprouvant pour un modèle…
Il puise sa créativité dans d’abondantes sources: des documents d’iconographie médicale sur les déformations de la bouche, un livre qui renseigne des techniques radiographiques, les photos de l’américain Muybridge avec 4700 images sur le corps en mouvement, il est fasciné par le cinéma et le mouvement en général.
Même si on a analysé toutes ses sources principales d’inspiration et ses influences artistiques, la peinture de Bacon a une extraordinaire puissance vitale !!!

La réalité physique de la peinture prend le pas sur toute autre. C’est en fait dans la peinture même que réside la violence et non dans le sujet traité.
Ses tableaux se veulent une tentative de mettre de l’ordre et non du désordre dans la banalité du supplice existentiel.
Le peintre doit inventer une manière d’exprimer « l’indicible vérité » que l’on ne peut exprimer par des mots.

En 1961, c’est dans son atelier de South Kensington qu’il va réaliser ses triptyques. Période où l’abstraction flambe. L’atelier est étroit ce qui engendre des contraintes au niveau des dimensions de ses toiles. Il réalise ses essais de couleurs sur les murs, et utilise des toiles plutôt d’un grand format ce qui privilégie la relation spectateur et tableau.

Son talent devient bientôt fort reconnu et à sa mort son atelier sera minutieusement étudié dans les moindres détails pour comprendre les dessous de son génie.
Ses triptyques permettent une succession d’images comme au cinéma.
Il fait référence à l’art sacré, donne une impression de mouvement (l’artiste tente de saisir la réalité par la conquête du mouvement) et enfin peuvent être comparés au système musical d’Olivier Messiaen qui distingue le rythme actif, passif et témoin.

C’est aussi à cette époque, dès 1960, que ses personnages vont évoluer sur une surface balisée, un ring, une piste, une arène, un plancher, une scène, des formes qui se sont arrondies.

C’est sous l’influence des couleurs de Van Gogh que le geste du peintre et le territoire qu’il construit s’affirme définitivement par des couleurs très marquées : rouge orange vif, jaune orange très lumineux, rose bonbon, bleu intense, vert tendre, mauve …des couleurs qui ne sont pas du tout à la mode à cette époque !!!
Comme au cirque ou au stade, l’espace de représentation est ouvert vers le spectateur avec une vision en légère plongée,
D’où la sensation d’enfermement, thème majeur de l’artiste, plus suggérée que décrite.
Des « cages », ou structures, creusent l’espace et enferme les personnages, des descriptifs s’y ajoutent comme une lampe, une porte, un interrupteur, un mobilier, un rideau, …
Tout cela construit un espace psychique et abstrait hors du temps.
Il y a aussi une perte des repères ou de leur fiabilité de par la construction de la toile qui rend les espaces ambigus tout a la fois abris et menaces. Les tableaux donnent un sentiment d’immédiateté.

Curieusement les étapes dans la carrière artistique de Bacon coïncident avec des moments difficiles dans ses amitiés, son ami George Dyer se suicide le jour du vernissage de sa rétrospective à Paris en 1971.

Dans les années 1970 et plus tard, il travaille beaucoup plus en usant du hasard :
« …je jette sur les œuvres pas mal de peinture et je ne sais pas ce qui va lui arriver, je la presse simplement dans la main et je la jette.
Je peux seulement espérer que la projection de peinture sur l’image déjà faite, ou à moitié faite, va la recréer… »- dit il.

Bacon décède en 1992 à Madrid en ayant peint pendant presque plus de cinquante années en continu !!!

Three figures and portrait (1975)
Huile et pastel sur toile
Analyse de la toile
Trois personnages mi humains mi animaux ou oiseaux évoluent autour d’un axe circulaire sous l’œil intrigué et énigmatique d’un personnage qui regarde la scène au travers d’une boîte noire (comme au cinéma ?).
Ce personnage dont on ne voit que la tête est déformé, défiguré et est vêtu d’un costume bien chic, tout en noir et blanc hormis la cravate orange (enfin un peu de couleur), ce qui contraste complètement par rapport à ces trois personnages tout à fait « inhumains » , bizarres ,zoomorphe (fait référence à l’art de Max Ernst) et d’inspiration mythologique, presque irréels et très indigestes, comme pris dans une mauvaise posture circulaire cauchemardesque et qui cherchent une issue à leur cage ou au lien qui tourne en rond….ces trois personnages sont peints de façon assez réalistes avec des couleurs très peu attirantes comme du brun boue, beige, gris blanc légèrement rose, flous et aux contours parfois imprécis (un peu comme une sculpture).

Comme Picasso il combine le pastel et l’huile ce qui donne un aspect presque sculptural. Ces trois personnages sont assez inquiétants, très peu rassurants mais le reste de la composition baigne dans des tons très lumineux, presque ludiques comme du jaune, orange, beige orange, avec beaucoup de sensualité.
La bandelette jaune on dirait presque de la soie, on a l’impression d’être dans de la haute couture. Les couleurs font référence à Van Gogh bien sûr et on est tout de suite attiré par cette toile qui dégage une puissante vitalité !!!

L’ensemble de la composition crée un espace fermé, un décor indéfini, celui d’une pièce close ou trois personnages tournent en rond, à la limite du cauchemardesque, où l’on a un sentiment d’ambivalence, entre attraction et répulsion.
La cage est tout à la fois abri et perçue comme menaçante.

Les déformations « optiques » que Bacon infligent à ses personnages puisent leur source dans sa passion dévorante pour la photo et le cinéma.
Les cages font référence au mobilier que Bacon créait dans les années 1920, mais aussi aux socles que le sculpteur Giacometti a inventés pour ses sculptures. Bacon avait beaucoup d’admiration pour lui.

Le côté circulaire donne malgré tout un sentiment de sécurité et fait référence à une pièce arrondie ou Bacon aimait se réfugier chez sa grand-mère maternelle.
Il y a une certaine connivence avec une toile de de Chirico ici dont le thème est très classique.

Malgré le personnage figé qui observe la scène de façon très hiératique, les trois personnages qui tentent de circuler sont en mouvement et bougent comme ce personnage mi-homme mi- oiseau qui tente de se défaire de sa cage.

Bibliographie.
• Christophe DOMINO, Bacon, monstre de peinture, Paris, Editions Gallimard, collection Découvertes Gallimard – Centre Georges Pompidou – peinture, 1996
• Serge FAUCHEREAU, Bacon 1909-1992, Paris, Editions Cercle d’Art, collection Découvrons d’art du XXème siècle, 2003
Sites web.
• http://francoisquinqua.skynetblogs.be/archive/2007/04/30/francis-bacon.html#comments, consulté le 22 mars 2015.
• http://www.laurentmarre.com/31-artistes-contemporains-reconnus/francis-bacon-peintre/, consulté le 22 mars 2015.
• http://espacecreationjeanlouis.blogspot.be/2012/01/francis-bacon-toute-la-violence-du.html, consulté le 22 mars 2015.

Bacon 150503.docx​9/9​03/05/2015

Expo-vente arcado déc 2014 et 2015, participation à l’expo « Rik Wouters, 100 ans après… » Organisée par la commune de WB, sept 2016

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imageVente expo arcado décembre 2014

 

L’expo-vente Arcado organisée par le service culturel de la commune de Watermael -Boistfort a eu lieu dans les salons de la maison haute durant trois jours.

In situ forestier orzone

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Avec le collectif Orzone, nous poursuivons nos investigations dans la forêt, voici quelques réalisations personelles. Acrylique sur toile de plastic transparent.

Le roi boit collectif orzone

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imageŒuvre realisee dans le cadre du collectif Orzone inspiree du tableau
« Le roi boit » du peintre Jordaens, chacun réalisant deux morceaux du
Tableau ainsi que la tête du roi tous ensemble,
L’œuvre a été exposee dans les couloirs de l’académie en attendant
La suite …